C'est la crise chez Cruise


Sam Altman n’est pas le seul CEO du petit monde de la tech à avoir connu des moments compliqués le week-end dernier. C’est aussi le cas de Kyle Vogt, cofondateur et patron de Cruise, qui a décidé de quitter son poste ce dimanche. La filiale « automobile autonome » de GM est en crise depuis fin octobre et l’interdiction de ses robotaxis en Californie.

En l’espace de quelques mois, Cruise est passé de l’euphorie à la crise existentielle. En août dernier, la Californie autorisait les opérateurs de taxis autonomes — Cruise, donc et Waymo — à faire circuler leurs véhicules de jour comme de nuit, avec la possibilité de réaliser des courses payantes à San Francisco. Le début d’une nouvelle ère pour les robotaxis… sauf que tout est parti en sucette.

Confiance brisée

Fin octobre, le Department of Motor Vehicles (DMV) californien exigeait de Cruise le retrait de toutes ses voitures circulant sur les routes de l’État. Quelques semaines plus tôt, un véhicule Cruise avait heurté une piétonne juste après un précédent accident impliquant une voiture classique avec chauffeur. La victime a été traînée sur quelques mètres par la voiture autonome qui tentait de se ranger sur le côté.

Lire Les taxis autonomes de Cruise interdits de route à San Francisco

Le DMV a retiré son agrément à Cruise, considérant que la société n’avait pas joué franc jeu durant l’enquête, en omettant de joindre des documents cruciaux pour établir les tenants et les aboutissants de l’accident. Depuis, l’entreprise a décidé de suspendre l’intégralité de sa flotte de robotaxis (70 véhicules) aux États-Unis, le temps de revoir ses procédures et redonner confiance au grand public.

Kyle Vogt a fondé Cruise en 2013, avant d’être absorbé par GM trois années plus tard. Il a annoncé sa démission sur Twitter, sans donner de détails concernant les raisons de son départ. Dans la foulée de l’ex-CEO, Dan Kan, autre cofondateur, a décidé lui aussi de quitter l’entreprise.

Plutôt que de mettre en place un nouveau directeur général, GM a décidé de nommer deux présidents. Mary Barra, la CEO du géant automobile, a voulu rassurer le reste des employés de la filiale en expliquant que « la confiance du public est essentielle » et que GM allait travailler à la reconstruction de « la confiance, la sécurité, la transparence et la responsabilité ».

Source : Reuters



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